EDA #1 - Hugo Jolly (M1 Culture judiciaire)

Le 18/02/2021
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Perdu dans votre orientation ? Vous n’avez pas d’idée de master, vous ne savez pas quoi faire après la double licence ? Ou vous avez des idées sans savoir précisément de quoi il en ressort ? L’ADPH sort une série d'articles sur l’orientation des anciens droits-philos pour répondre à toutes vos questions.

Nous avons donc fait appel à la promotion de 2020, pour avoir leur ressenti à chaud. 

 

Hugo Jolly, étudiant diplômé en 2020, a bien voulu répondre à notre interrogatoire sur son parcours.

 

Peux-tu présenter ton parcours ? 

À la sortie du baccalauréat, j’ai débuté la double licence de Droit et Philosophie de Lyon III, donc de 2017 à 2020. Je me suis ensuite orienté dans le Master de Madame Deumier : Culture judiciaire, toujours à l’université Lyon III. J’ai choisi d’intégrer cette formation car le programme de ce master garde une portée générale permettant d’avoir une bonne préparation pour les concours que ce soit pour la magistrature ou le barreau.

 

Peux- tu nous parler plus précisément de ton Master ? 

Comme dit précédemment, mon master reste très général, reprenant tous les grands domaines du droit privé. Les matières vont du droit pénal spécial, de la criminologie, de la procédure civile spéciale, aux régimes matrimoniaux ou encore, je peux avoir des cours bonus, sortant du cadre purement juridique tels que des cours de management ou de comptabilité. 

Le master profession judiciaire est très similaire à mon master culture judiciaire, ils renferment tous les deux des promotions d’une petite vingtaine de personnes. La grosse différence entre les deux spécialités, c’est que le master profession judiciaire se conclut par un stage et que mon master, lui, se conclut par un mémoire. J’ai préféré choisir l’option mémoire, car j’aimais bien l’idée de m’investir profondément dans une recherche personnelle et, également, je me suis dit que cela me servirait plus dans la préparation de mon concours à la magistrature. 

 

As-tu toujours voulu poursuivre tes études dans le droit ou as-tu hésité avec la philosophie ? 

Je suis venu en L1 avec l’envie de devenir juge pour enfant. La L2 a fait évoluer mon avis car je me suis découvert une passion pour le philo, mais je ne pensais pas forcément à cette époque à mon orientation pour les masters. Ce questionnement a plus eu lieu en L3 où j’ai beaucoup hésité, mais mon stage auprès d’un juge pour enfant m’a donné l’intime conviction que c’était vraiment cela que je souhaitais faire. Par cette expérience, je me suis rendu compte que je voulais exercer ce métier, car il permet d’être acteur et de vraiment avoir un impact positif en aidant les gens. 

 

Quelle est la différence majeure entre la licence et le master ? 

L’idée générale véhiculée est que le M1 est une sorte de L4, on reste donc dans la continuité. Néanmoins, j’ai l’impression d’avoir une moins grosse quantité de travail qu’en droit-philo, mais la difficulté est que maintenant nous avons énormément de temps pour ne travailler que du droit. C’est dur au début de trouver son rythme, surtout lorsque l’on a été habitué à alterner entre la philosophie et le droit. 

 

Continues-tu la philosophie durant ton temps libre ? 

J’ai essayé de ne pas abandonner la philosophie en lisant, après cela reste compliqué de vraiment comprendre un livre de philosophie dans son entièreté sans cours explicatif, mais sinon avec une bonne rigueur j’arrive à toujours combiner la philosophie avec mon master de droit. 

 

Comment as-tu vécu la période de sélection en master ? 

J’ai vécu la période de sélection pendant le confinement, ce qui a été un avantage. Ça m’a permis de prendre mon temps pour me renseigner, savoir ou je voulais postuler. J’ai beaucoup travaillé ma lettre de motivation en me faisant relire par de multiples personnes. Mis à part cela, je ne l’ai pas vécu comme une période très stressante. 

 

Quelle était  ta moyenne générale en Licence ? 

Côté droit, je tournais autour de 12 de moyenne et pour la philosophie autour de 13 de moyenne.

Je sais que pour Madame Deumier le fait d’être en Droit-Philo valorise grandement le dossier. 

 

Quels avantages retires-tu d’avoir fait la double licence ? 

Le fait d’avoir fait une double licence m’a permis de travailler plus efficacement et d’être capable de gérer une grande quantité de travail. Aussi, la combinaison entre deux disciplines m’a permis d’avoir une méthode d’analyse qui peut s’adapter à chaque domaine. Ne pas rester figé dans une discipline ouvre le champ pour mieux comprendre toutes sortes de matières. La philosophie m’apporte aussi beaucoup du point de vue argumentatif et rhétorique. 

 

As-tu trouvé une bonne cohésion en master ? 

Oui, étant donné que l’on est une petite promo, il y a plus un esprit de groupe. On se partage les cours et les gens sont ouverts à l’intégration. Néanmoins, ça m’a fait un petit coup de blues de quitter les Droit-Philo. Je ne partais pas forcément dans un état d’esprit pour me faire de nouveaux amis. Le passage avec des gens de droit pur a été bizarre, surtout lorsqu’on a eu une forte fusion de promo pendant 3 ans. 

 

Un conseil pour les étudiants actuels ?

- Prenez vraiment votre temps pour décider votre Master, demandez à des étudiants de ce Master pour de plus amples explications. Demandez surtout à des M1 ET des M2 car les perceptions sont souvent différentes. En droit les M1 sont souvent généraux et reflètent peu la spécialité qui nous attirait à la base. 

- Si c'est possible de faire des stages faites en pour tout et n'importe quoi, c'est essentiel pour savoir dans quoi on s'embarque.

- Dites-vous que le passage en Master c'est une montagne au début mais que finalement ce n'est pas aussi gros qu'on le pense. Il ne faut surtout pas se dire qu'une fois la voie choisie on doit rester dedans. On peut encore se tourner et se retourner vers d'autres masters sans problème, on aura même une plus ample vision de ce que je représente le Master.

Pour contacter Hugo :

N'hésitez pas à le contacter par mail ou par facebook.

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