EDA #3 - Mélis Demir (M1 Droit public fondamental)

Le 08/03/2021
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Perdu dans votre orientation ? Vous n’avez pas d’idée de master, vous ne savez pas quoi faire après la double licence ? Ou vous avez des idées sans savoir précisément de quoi il en ressort ? L’ADPH sort une série d'articles sur l’orientation des anciens droits-philos pour répondre à toutes vos questions.

Nous avons donc fait appel à la promotion de 2020, pour avoir leur ressenti à chaud. 

 

Pour le troisième article de cette série, Mélis Demir a accepté de nous parler d'elle et de son parcours.

 

 

Peux-tu nous présenter ton parcours ? 

À la suite de l’obtention de mon bac ES, j’ai fait une première année de classe préparatoire hypokhâgne BL, mais j’ai senti que cette voie ne me correspondait pas. Voulant faire de la philosophie, j’ai connu par hasard la double licence de Droit et de Philosophie. Je me suis dit que le droit pouvait être un plus non négligeable. J’ai donc fait les 3 années de cette double licence, et en L3, je me suis orientée en Droit Public. 

Actuellement, je suis en M1 Droit Public fondamental à Lyon III. 



Peux-tu nous présenter ton master ? 

Le master de Droit Public fondamental reste un master théorique voué à former des futurs doctorants. Il s’axe sur la recherche. Toutefois, il ne se réduit pas à cela, la recherche étant un secteur limité, d’autres débouchés sont possibles tels que la magistrature, l’avocature, devenir juriste de droit public ou la préparation à d’autres concours de la fonction publique. 

Le M1 est commun à tous les autres masters de droit public de Lyon III. Les matières abordées sont larges : droit de l’urbanisme, comptabilité publique, droit de l’environnement, contentieux administratif…

À l’issu du M2, il nous est demandé dans ce master de rédiger un mémoire, alors que d’autre master plus professionnalisant, remplace ce devoir par une période de stage. 

 

Que te vois-tu faire après ton master ? 

Je n’ai pas de métier précis en tête. Je partais au début dans l’optique de faire un doctorat. Le côté philosophie du droit me donnait un aperçu très théorique du droit qui m’attirait énormément. Dans les faits, après avoir eu les échos de quelques doctorants, l’accès au doctorat m'apparaît beaucoup plus exigeant et sélectif. J’hésite à tenter les concours de la magistrature ou du barreau, pourquoi pas. 

 

Quelles différences as-tu ressenties entre la licence et le master ? 

Le fait de basculer uniquement dans le droit enlève la diversité de connaissances que nous avions l’occasion d’acquérir dans la double licence. La richesse intellectuelle que nous apportait la philosophie se ressent comme un manque. 

De plus, le fait que la semaine ne soit plus divisée en deux nous empêche d’avoir cette impression de coupure qu’on avait quand on passait du droit à la philosophie. 

Au niveau de la charge de travail, j’ai l’impression qu’entre le master et la licence, elle reste similaire. Toutefois, les enseignants sont plus exigeants notamment car avec la sélection préalable, le niveau est plus élevé. Sur la forme, on reste dans le même fonctionnement qu’en licence, avec des travaux à rendre en TD. 

De manière globale, on retrouve les matières abordées en licence que nous approfondissons vraiment, d’où l’importance d’acquérir dès la licence des bases solides. 

Pour les partiels, en double licence, nous avons été habitués à avec beaucoup de matière à passer, ce qui fait que nous restons dans la même formule. Pour exemple, ce semestre, j’avais 9 matières en partiels avec une courte période de révision. 

Quant à l’esprit de promo, on se place dans la continuité avec l’esprit de classe qu’on avait déjà en Droit-Philo. 

 

Quelles avantages ressens-tu à avoir fait la double licence Droit-Philo ? 

La philosophie m’a permis d’avoir un entraînement plus poussé à la dissertation avec un vrai travail dans l’introduction, très utile pour les rédactions juridiques. Au niveau de l’organisation, je suppose qu’étant donné que je ressens la même charge de travail entre la licence et le master, cela m’a permis de garder le rythme. 



As-tu toujours voulu partir dans le droit, ou hésitais-tu avec la philosophie ? 

En sortant de prépa, je voulais me concentrer sur la philosophie, j’ai pris le droit comme une matière bonus que procurait cette double-licence. 

Mais au cours du temps, ma logique s’est inversée. En fin de L2, je me suis rendu compte que le droit m’attirait plus, notamment en se plaçant du point de vue des débouchés professionnels. 

 

Comment s’est passée la sélection en master pour toi ? 

Elle a eu lieu dans un contexte particulier qui est le premier confinement. Ce qui à la fois, m’a laissé plus de temps pour m’investir dans le processus, mais qui a aussi amplifié le côté stressant d’être dans l’incertitude, et l’impossibilité de se projeter, de savoir où je serai l’année prochaine. 

J’ai postulé à plusieurs masters à Lyon, Bordeaux, Aix-en-Provence… Où j’ai réussi à être prise, j’ai donc gardé mon premier choix : Lyon. 

Pour vous situer, j’étais à environ 14 de moyenne en droit et 14 de moyenne en philosophie, mais ce n’est pas forcément une moyenne représentative de mon master. D’autres ont été pris à 11 ou 12 de moyenne. 

Pour les candidatures, il me paraît nécessaire de s’attarder sur les lettres de motivations (sachant que l’importance de cette lettre peut varier en fonction des directeurs de masters). Il ne faut pas sous-estimer le temps que peut nous prendre le fait de rassembler tous les papiers nécessaires au dossier, surtout que certaines facultés ont des plateformes différentes pour postuler.

 

Quels conseils peux-tu donner aux Droit-Philo actuels? 

Pour postuler aux masters, il faut faire attention à bien faire sa lettre de motivation sérieusement. Ne pas trop se stresser ou se rabaisser par rapport à ses notes, on a tendance à trop souvent se sous-estimer. Surtout que pour contrebalancer cela, il faut se rappeler que le fait d’avoir fait une double-licence Droit et Philosophie est très apprécié. Il nous donne un gros avantage dans notre dossier, montrant notre investissement dans les études, et une réflexion juridique. 

Pour contacter Mélis :

N'hésitez pas à la contacter par mail ou par facebook.

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